2

Dans la cuisine du Ciel d’Oran | Rencontre avec le Chef Farouk

De passage à Oran, PAPERBAGG rencontre le Chef Farouk et son équipe dynamique dans les cuisines du restaurant Le Ciel d’Oran, de l’hôtel Sheraton. Suivez nous pour une virée dans l’univers de ce chef passionné et résolument engagé à redorer le blason de la gastronomie en Algérie.

Parlez-nous de vos débuts dans le domaine de la cuisine, où et comment avez-vous été formé ?
Mes débuts en cuisine datent de 2004, j’ai fait mon apprentissage en cuisine et pâtisseries au complexe touristique Les Andalouses, une formation suivie par l’intégration de l’Institut de l’Hôtellerie et du Tourisme Bou-Saada. Grâce au savoir-faire de mes enseignants Mr Aayeb, Mr boudia et Mr kerkeb que je salue à l’occasion, ils ont su nous faire aimer le métier de cuisine pendant une année et nous former aux bases de la cuisine française. Après avoir fini mon apprentissage en début 2005 j’ai été recruté au Sheraton Oran comme commis de cuisine, je suis resté au Sheraton Oran durant sept ans.

Comment vous est venue l’envie de pratiquer ce métier ?
C’était une proposition de ma mère, elle me voyait préparer de bons gâteaux avec l’aide de ma sœur. Depuis j’ai développé l’envie d’en faire mon métier.

Comment définiriez-vous votre cuisine ?
Je dirai que ma cuisine est simple, créative et gourmande.

Vous êtes plutôt invention ou reprise de recettes traditionnelles?
J’aime bien reprendre les recettes traditionnelles et les revisiter dans la cuisine moderne, mon plus grand défi est de voir les plats revisités bien structurés et bien présentés. Pour ce qui est de l’invention je pense que c’est un volet qui nécessite du temps et de l’implication, à explorer !!

Avez-vous un ingrédient que vous aimez particulièrement travailler ?
Parmi les ingrédients que j’aime utiliser dans ma cuisine le citron, l’orange, les herbes fraîches aromatiques, le poisson frais, la viande rouge fraîche, et mon épice préférée, le curcuma

La recette ou réalisation dont vous êtes le plus fier ?
J’aime bien le travail d’équipe, j’intègre tout le monde avant de lancer un nouveau plat je demande l’avis de mon sous-chef et mon équipe pour partager ma fierté. Le plat dont je suis fier est la “Charlotte de rouget au saumon frais”. Raffiné et gastronomique à souhait.

D’un point de vue plus personnel, quel est votre plat préféré ?
Cannelloni Florentine une recette basique simple mais un véritable coup de cœur.

Votre plus belle rencontre gastronomique à ce jour ?
Cuisine indienne mais pour moi sans piments (Rire)

Comment voyez-vous l’avenir de votre profession en Algérie?
Je reste un peu sceptique malgré le récent sursaut d’intérêt de la part des pouvoirs publics vis-à-vis du secteur touristique. Nous n’accordons pas beaucoup d’importance à cette profession en Algérie comparé à nos voisins. Aussi, et il faut le souligner, la nouvelle génération ne s’intéresse pas beaucoup à ce métier malheureusement. Le manque d’infrastructures et de politique rigoureuse dans ce secteur fait que nous en sommes au stade initial je dirais.

Quelles sont les qualités requises pour travailler dans la restauration ?
L’amour du métier, la rigueur, il faut surtout être  sérieux dans le travail, avoir un minimum de respect pour son entourage et beaucoup de patience. Il est aussi important selon moi de savoir gagner le respect de la cuisine en respectant les aliments qu’on manipule.

Votre plat signature?
Filet de lotte poêlé, fricassée de lentilles aux grains de cumin et purée de carotte. Un beau mélange de saveurs.

Parlez-nous de votre expérience au sein du restaurant Le Ciel d’Oran (Hôtel Sheraton d’Oran)
Après huit mois comme commis de cuisine au self-service j’ai eu la proposition de mon sous chef exécutif Éric Crochetiere pour rejoindre son équipe au Ciel d’Oran, un restaurant emblématique que je rêvais d’intégrer ;  Vu la qualité de mon travail et ma passion pour la cuisine, en quelque années j’ai été promu au poste de responsable pour le coté froid. Durant cinq ans de bons et loyaux services, j’ai été promu à plusieurs reprises, jusqu’au jour où j’ai atteint mon objectif en devenant Chef de cuisine au Ciel d’Oran.

Après sept ans et demi j’ai quitté cet l’établissement pour réaliser un autre objectif au Moyen Orient à Doha, au sein du Grand Heritage Hotel & Spa, et Mövenpick Hotel Al Aziziyah. A présent je suis de retour pour partager mon expérience.

Que conseilleriez-vous aux passionés qui se lancent dans des études gastronomiques ?
Mon conseil aux futurs cuisiniers est qu’ils ont la chance d’avoir choisie ce métier, il exige en retour beaucoup d’amour et de patience pour percer. La consécration viendra au bout du tunnel.

Autre conseil, une fois avoir acquis les bases du métier, que je considère comme étant l’un des plus beaux métiers au monde, il est nécessaire d’essayer de voir ailleurs, de s’expatrier, une occasion de découvrir et de côtoyer les meilleurs dans ce domaine, d’apprendre d’eux et affirmer son expérience en cuisine et en hôtellerie.



Commentaires

Commentaires