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Education : Le genre à l’épreuve 

Notre éducation diffère selon que l’on soit parent d’un garçon ou d’une fille. De certaines manières, les parents contribuent à susciter chez leurs enfants des propriétés de genre différentes. Si le “concept” de Genre en effraie plus d’un, en raison des débats souvent creux déformant tout le contenu de ce dernier, nous tentons ici de parler de l’éducation en tant que transmission de valeur, afin d’échapper aux gros clichés, et communiquer le meilleur à notre enfant.

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Fille ou garçon…Clichés en tous genres

Des études ont montré que si le nombre d’hommes scientifiques est plus élevé que celui des femmes exerçant dans le même domaine, ce n’est nullement en raison d’une quelconque affinité homme/science, femmes/lettres, mais à cause de l’éducation parentale ou scolaire. Celle privilégiant l’apprentissage « pratique », les expériences, pour les garçons, et cantonnant les filles à la « littérature » ou à des orientations à l’image qu’on se fait de la femme, c’est-à-dire dans l’idéal « douce, avenante, soignante » ce qu’on appelle les métiers du « Care ».

La femme aime prendre soin de tout le monde, tandis que l’homme lui, crée, découvre et expérimente.

Ainsi, à notes égales (dans les matières scientifiques), les filles sont quasiment poussées vers des filières « féminines », ou les choisissent elles-mêmes dans la majeure partie des cas, l’éducation « genrée » ayant porté ses fruits. Elles ne seront pas taxi, footballeuse ou cheffe de chantier, tandis que les garçons sont dissuadés de se tourner vers des métiers considérés comme féminins, tels qu’infirmier ou secrétaire.

En tant que parent, ayant été éduqué dans certaines « valeurs » et avec une certaine vision du monde, le souhait d’apporter le meilleur à notre enfant peut nous pousser à observer autour de nous, et nous interroger sur l’éducation à lui donner, afin de ne pas réduire ses perspectives au niveau de nos propres projections, ou celles de la société.

Trois grands points apparaissent clairement comme des choix très simples à mettre en pratique dans la façon d’éduquer son enfant: l’habillement, les jeux, et les activités.

L’habillement : Respecter l’innocence des enfants

C’est très simple, il suffit d’éviter de transformer notre enfant en bête de cirque. Tout le monde a en tête « les mini-miss » américaines, ces horribles concours de beauté pour enfants où les parents travestissent leurs petites filles, qui ont parfois à peine plus de 24 mois, en monstres. Au programme : facettes dentaires, manucure, pédicure, colorations…

Il n’est pas nécessaire de changer de continent pour observer ce phénomène, dans les magasins d’habillement pour enfants. Ne soyez pas étonnés de retrouver des soutiens gorges, de la lingerie, pour des enfants en âge de fréquenter l’école primaire. On peut se demander en quoi cela peut être utile pour une fille qui n’est même pas pubère. Si les filles adorent imiter leur mère (jusqu’à un certain âge), le mieux est de partager avec elles des expériences valorisantes. Cela peut être tout simple : L’amour de la cuisine, la lecture, la musique, la danse, la gourmandise… Le champ des possibles est infini. Laissons nos enfants profiter de leur enfance.

Évitons également les maquillages pour enfants, qui en plus du danger sanitaire, n’ont aucun intérêt éducatif ou ludique.

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Les jeux : Jouer pour apprendre et s’amuser

L’idée n’est pas de priver votre fille de jouer avec une poupée, ni votre garçon de jouer au ballon. Cependant, ne réduisez pas leurs univers à cela.

On peut permettre à son enfant de jouer à des jeux ludiques, rigolos, et mixtes. Fini l’horreur des rayons de supermarchés, ou des magasins de jouets, où le côté rose se compose essentiellement de poussettes, de lave-linge, de fer à repasser en plastique et de balais, alors que le côté bleu est celui du savoir, de l’intelligence et des jeux de stratégie. Choisir un jouet pour son enfant peut sembler un choix anodin mais aura finalement un impact réel sur la personnalité et l’apprentissage de celui-ci.

Les garçons, quant à eux, sont dénigrés et parfois même insultés lorsqu’ils jouent à des jeux considérés comme « féminins ». On se rappelle, avec tristesse, cette vidéo qui avait fait le buzz sur le net, où un adulte challengeait un petit garçon au couteau, lui faisant croire qu’il lui ferait du mal, et remettant en cause sa virilité, à l’âge de … 5 ans. Heureusement, l’auteur des faits croupit en prison depuis.

L’idée de cantonner la « sensibilité » à la gente féminine, revient à priver votre petit garçon de s’exprimer et de communiquer en créant chez lui un sentiment de frustration pouvant parfois engendrer un comportement violent. 

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Films, contes et univers : L’honneur à l’imagination

Votre enfant connait par cœur la panoplie des contes et légendes de princesses ? Vous pourrez toujours lui dégoter de jolies histoires venues d’ailleurs, il suffit de se faire conseiller par un libraire ou fouiner un peu dans la littérature jeunesse. Cultiver l’imaginaire de son enfant grâce à différents univers, suscite son intérêt pour de nouvelles choses, accroît sa curiosité et nourrit son imagination.

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Pour conclure, l’éducation relève de la responsabilité de chacun, mais ne perdons pas de vue que nous préparons nos enfants à l’avenir, et que nous devons leur ouvrir le champ des possibles afin de leur permettre d’avancer et de se surpasser.

La meilleure façon d’être certain de ne pas les frustrer, serait d’inclure nos enfant dans le choix de leurs activités et de les faire participer, car ils doivent avant tout y trouver du plaisir. Au final, avant d’être des garçons ou des filles, les enfants sont d’abord…des enfants.



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